Fin septembre, aux Mureaux, quatre marcheurs de l’ACHV (Athletic Club Haute Vilaine) sont montés sur la plus haute marche du championnat de France par équipes. Il s’agit de Stéphane Grégoire, France Allain et Erwan Pellerin et Denis Leux (le coach). Les quatre marcheurs reviennent sur leur aventure.
Le championnat de France
« La finale du championnat de France avait lieu aux Mureaux, en région parisienne, sur un parcours de 13 km fin septembre. Le classement par équipes est pris sur 4 coureurs mixtes (une femme Obligatoire). Pour participer à la finale, chacun devait avoir validé trois épreuves au cours de la saison. Cela nous a fait vadrouiller dans toute la France. Il y avait, entre autres, le cross national de Pacé, le cross du Mans, Roncq dans le Nord, Avon du côté de Fontainebleau ou Bellifontaine en région parisienne. »
La plus haute marche du podium
« Franchement ? On ne s’y attendait pas. Secrètement, on espérait un podium, mais être champions c’est fabuleux ! Et le top est que chacun a été en forme le même jour. En plus, ce titre a une petite saveur particulière car le champion sortant était le voisin du Stade Rennais. Forcément, on se tire la bourre avec eux, mais dans le bons sens du terme (rires). »
L’entraînement
« C’est ni plus ni moins un copié-collé de la course sur route. D’ailleurs, nos programmes s’apparentent à ceux de course sur route. On réalise régulièrement des tests VMA. On fait du fractionné sous toutes ses formes. On adapte juste les allures. En course, on tourne autour de 9/9,5 km/h. Concrètement, cela représente trois entraînements par semaine en extérieur et trois ou quatre séances de renforcement musculaire. Le mardi, c’est une sortie course à pied ou travail en côte ou escaliers. Le jeudi, c’est du spécifique, donc du fractionné. Et le week-end, c’est une sortie longue de 2-3 h en marche nordique, ou vélo ou course à pied. »
Les qualités requises
« La plupart des athlètes qui viennent à la marche nordique sont d’anciens runners. L’excès de course à pied leur a généré des soucis physiques, et ils ne peuvent plus courir 4 ou 5 fois par semaine. Globalement, il faut vraiment avoir une bonne condition physique. »
La technique
« La marche nordique s’apparente à la marche athlétique. C’est également très technique parce qu’il faut avoir un alignement articulaire parfait, que le bâton soit tout le temps parallèle, que le coude passe devant et derrière la hanche, que la tête soit bien redressée. Le haut du corps travaille plus que les jambes. Il faut aussi être bien gainé. Cela aide à pousser sur les bâtons. Il faut savoir rester concentré et dans sa bulle car une erreur est vite commise. Sinon, on écope d’une pénalité qui consiste à parcourir une boucle de 200 m, comme au biathlon. »
L’équipement nécessaire
« On est sur des chaussures de trail, principalement, c’est important pour l’adhérence. Il faut bien entendu des bâtons de marche nordique. Il est important d’adapter ses bâtons à sa hauteur du bassin et non à sa taille. Ensuite, c’est tenue running traditionnelle. »
Remerciements
« On tient à remercier Eric Auffret, juge fédéral, qui nous accompagnait aux Mureaux. Comme en marche athlétique, on peut avoir des pénalités, Eric nous a aidés à améliorer nos points faibles tout au long de la saison. On tient à remercier également les partenaires du club, qui permettent, par leur soutien fidèle, les formations des entraîneurs, des juges, et à l’équipe de se déplacer sur les compétitions. »
Prochain objectif
« On aimerait réaliser le doublé en ramenant le titre régional. Ce sera mi-novembre (samedi 16 novembre) lors du cross national de Pacé. »