Ultra Marin Nordique de Vannes vu par Olivier 8ème au scratch


ultra marin
30 Juin 2018, Vannes, Ultra Marin, 1300 participants, 29.3km à parcourir… et… une chaleur étouffante, voire suffocante. Une magnifique journée et des souvenirs impérissables. L’aventure commencera dès 8h par un départ en bus avec les autres membres de la Breizh team et l’agréable compagnie de Dom et Anne, d’une humeur joyeuse et communicative, comme toujours. Un peu moins de 2h de route pour apercevoir au loin le port de Vannes et ses imposantes arches d’arrivée et de départ. L’ambiance est magique mais le stress monte en flèche. Récupération des dossards, petite pause alimentation et tranquille préparation physique, puis départ en navette pour Sené et son Hippodrome noyé sous un soleil de plomb. L’attente sera longue, presque 1h30 avant de pouvoir s’installer dans les sas de départ. Pas une once d’ombre sur ce fichu hippodrome, le soleil nous assomme littéralement et les gourdes et autres Camel bak sont déjà trop chaud pour espérer nous rafraichir pendant cette longue épreuve qui nous attend. 13h10 le départ est enfin donné, après la traditionnelle musique de l’Ultra Marin, et je m’accroche au groupe de tête, mené de main de maitre par Michel Priol et Denis Leux, mais suivi de très près par Laurent Boucher qui n’a évidemment pas l’intention de lâcher prise. Sortie de l’hippodrome après 1.8km sous un impitoyable cagnard, je me suis déjà fait dépasser plusieurs fois et il est difficile de se maintenir dans les 10 premiers qui, étonnamment, ne semblent pas souffrir de la chaleur.
Olivier
Ma Garmin m’ayant lâchement abandonnée juste avant le départ, je n’arrive pas à me repérer sur mes temps et mes allures, et je pense avoir surestimé mes capacités, car au Km 8 environ, alors que je maintenais une 8ème place juste derrière Yann Riou, Yvon Morin et Olivier Guillemin, mon corps me lance déjà une première alerte, ma vue se brouille et je titube. L’arrêt est obligatoire et j’envisage déjà le pire, l’abandon… Après 2mn à l’ombre, fébrile et découragé, à m’asperger la tête d’eau et regarder les autres concurrents passer les uns après les autres, je tente de repartir en m’accrochant difficilement à jean Yves Caudal qui semble maintenir une allure raisonnable. Me voilà désormais 20ème et je ne sens pas de ressources au fond de moi, capables de me relancer. Maintenir le rythme de Jean Yves deviens mon objectif principal pendant une bonne demi-heure afin d’être Finisher coute que coute. Tout le monde semble avoir trouvé son rythme de croisière puisque l’on ne doublera personne et que personne ne nous rattrapera, jusqu’au km 12 environ, où nous entendons le bruit des bâtons du couple Coathelem qui se rapproche dangereusement. Dominique et Laurence finiront par nous dépasser et ce sera le déclic pour moi. Je pense avoir suffisamment récupéré, et je semble bien réhydraté (Déjà 2l de vidés sur les 3.5l emmenés avec moi). Je m’accroche alors à leurs pas très déterminés, et les redouble immédiatement. Ce sera le début d’une longue et douloureuse remontada jusqu’à la ligne d’arrivée. Les points d’eau sont trop rares et le besoin de s’arroser la tête devint une idée fixe. Après un temps interminable, je commence enfin à apercevoir devant moi les ombres des concurrents qui sont aussi dans le dur. D’abord, Jean Michel Wlodyka qui est au bord de l’abandon, puis Michel Priol que je suis étonné de revoir déjà et qui semble vraiment souffrir comme nous tous. Le ravito sera accueilli comme le Messi. Quartier d’orange et eau plate seront mes meilleurs alliés du moment. La reprise est douloureuse. Englué dans l’idée fixe de rattraper mon retard, deux, trois marcheurs que je ne connais pas me laisseront passer avant que la silhouette de Christian Coudert ne se profile enfin à l’horizon, lui aussi est au bord du mur et souffre apparemment des suites d’une blessure qui le pénalise. Avec tout le respect qui lui est dû, j’en profite pour passer devant lui et Didier Guillemot entre alors dans ma ligne de mire, lentement mais surement je le dépasse et le distance. J’ai dû trouver un second souffle car mes jambes répondent à nouveau complètement à mes attentes. Ce ne sera malheureusement que de courte durée, car au km18 environ je recommence sérieusement à souffrir. Ce soleil omniprésent ne nous fait aucun cadeau et les corps souffrent de ses rayons ardents. Dom et Anne arriveront juste à temps pour m’empêcher de baisser les bras, mais c’est Alain Mens, sur le bord de la route, qui saura trouver les mots juste pour me redonner l’envie, merci Alain !! J’apprends par les bénévoles que je suis remonté à la 12ème place avant de réussir à dépasser des pointures comme Patrick Maréchal, puis Jean Luc Heckman et enfin Olivier Guillemin. Plus que 6 ou 7 Km, et, je retrouve, avec étonnement, mon compère V1 Stéphane Grégoire que je ne pensais revoir que derrière la ligne d’arrivée. Nous ferons quelques km ensemble à se plaindre de cette foutue chaleur qui nous écrase littéralement sur le sol, tandis que France, la gazelle de la Team, se fera entendre juste quelques centaines de mètres derrière nous. Le très, très long dernier km se fera sans eau car mes réserves sont complétement vides, et en léger décroché de Stéphane, à la poursuite désespérée de Atem Larbi et de Nathalie Jaunet, mais en vain. Franchir la ligne d’arrivée sera un soulagement intense car les jambes ne répondaient plus et le besoin de boire devenait vraiment douloureux. Je me satisferais pleinement de cette 7ème place Homme, et 8ème place inespérée au général, juste devant Stéphane et France qui finira donc seconde féminine, bravo à elle. J’apprendrais avec un grand plaisir que le vainqueur de cette épreuve n’est autre que mon coach Denis. La Team a donc fait le boulot, il ne reste plus que notre Erwan qui s’accrochera pendant toute la course pour ne pas abandonner, et nous permettre de finir premier par équipe, une énorme satisfaction pour le HBA. Place maintenant à la récupération et félicitations à tous les participants ………..

 Podium equipeclassement équipe

Denis LEUX