Avec un hiver rempli de performances, Maëlys Le Cam, athlète de l’ACHV, a réalisé un super enchaînement entre la saison de cross et la route. Retour sur son parcours et ses ambitions pour la suite.
Son CV de coureuse :
Âge : 23 ans
Licenciée au club de l’ACHV : depuis 2012
Volume hebdomadaire course à pied : 85/90km
Ses records personnels :
1500 : 4’43
3000 : 9’55
5000 : 17’29
10km route : 35’44
1️⃣ Un début d’année impressionnant ! Comment as-tu vécu cet enchaînement des cross, des départementaux aux France, et quelles ont été tes plus grandes satisfactions ?
L’objectif principal de cette saison était de prendre un maximum de plaisir sur chacune des courses. Le cross est la discipline que je préfère en athlétisme. Chaque compétition apportait son lot de défis, mais aussi de grandes satisfactions.
Les départementaux de cross ont été une étape clé pour moi, car il y avait un véritable enjeu, à la fois en individuel et par équipe. J’ai réussi à décrocher une belle deuxième place, ce qui m’a donné énormément de confiance pour la suite de la saison. J’ai vraiment savouré cette course, avec d’excellentes sensations sur un parcours qui me correspondait parfaitement.
Ensuite, le report des Championnats de Bretagne de cross a été un moment délicat à gérer, car ils se retrouvaient à seulement une semaine des interrégionaux. J’ai su bien récupérer entre les deux, et j’ai réalisé une très bonne course aux interrégionaux de Combourg, où je termine 12e sur un parcours que j’ai adoré.
Avec trois semaines de préparation avant les Championnats de France, j’ai pu me remettre au travail pour arriver prête le jour J. J’étais plus motivée que jamais, avec l’espoir de réaliser un top 60. Mais en découvrant le parcours, j’ai compris qu’il ne me correspondait pas et que la course allait être très rapide. Malheureusement, j’ai pris un départ trop prudent et me suis retrouvée trop loin, ce qui a rendu la remontée compliquée. Je termine finalement 89e, une performance un peu en deçà de mes attentes. J’en ressors légèrement déçue, car je sais que j’avais les capacités de faire mieux.
2️⃣ Le 10 km de Saint-Médard-en-Jalles marque un tournant avec ton record personnel en 35’44. Comment as-tu abordé cette course et quels ont été les facteurs clés de cette performance ?
” Après avoir réalisé un record personnel en 36’21 sur le 10 km de la Tour Eiffel le 15 décembre dernier, sans préparation spécifique et après seulement un mois de reprise, j’avais une seule idée en tête : passer sous la barre des 36 minutes. J’étais convaincue que faire un 10 km juste après la saison de cross, avec toute la préparation hivernale accumulée, pouvait être le bon moment pour battre mon RP.
Je suis arrivée sur cette course avec une certaine sérénité, sans me mettre de pression.
J’avais réalisé une bonne préparation et une séance spécifique très encourageante une semaine avant, donc je me sentais prête. Mais je savais aussi qu’il fallait que je reste détendue et concentrée sur mon rythme, en écoutant mon corps plutôt qu’en me focalisant uniquement sur le chrono.
Mon entraîneur, Nicolas Roger, a joué un rôle déterminant. Il m’a rassurée en me disant que j’étais prête et que j’avais les capacités de franchir ce cap. Ses encouragements m’ont vraiment aidée à croire en moi et à aborder cette course avec confiance.
L’un des éléments clés de cette performance a été la gestion de mon allure. Je savais qu’un départ trop rapide risquait de me coûter cher en fin de course, mais qu’un départ trop prudent me laisserait peu de marge pour rattraper le temps perdu. J’ai donc trouvé un bon équilibre dès les premiers kilomètres. Malgré de mauvaises sensations dès le 2e km, j’ai réussi à maintenir une allure très régulière du début à la fin.
Enfin, ma motivation et ma détermination étaient à leur maximum. Je voulais vraiment donner le meilleur de moi-même pour aller chercher ce record. Même lorsque la fatigue s’est fait sentir, je me suis accrochée jusqu’au bout.
3️⃣ Un tel enchaînement demande une préparation physique et mentale solide. Comment t’es-tu entraînée pour enchaîner ces compétitions avec autant de succès ?
J’ai avant tout cherché à prendre du plaisir et à ne pas me mettre trop de pression. L’enchaînement des compétitions s’est fait naturellement, et au fil des courses, j’ai gagné en confiance, ce qui m’a permis d’aborder chaque rendez-vous avec plus de sérénité. Étant souvent éloignée de mon club la semaine, je m’entraîne seule au quotidien, ce qui représente un véritable défi.
Réaliser une grosse séance en solo est sans doute l’un des aspects les plus difficiles de ma préparation.
En parallèle, mon emploi du temps en école d’infirmière ajoute une contrainte supplémentaire. Il n’est pas toujours évident de jongler entre les études intensives et les entraînements. Les journées sont longues et exigeantes, ce qui demande beaucoup d’énergie et d’organisation. Heureusement, j’ai su trouver un équilibre grâce à une bonne planification et au soutien de mon entourage.
J’ai également été accompagnée par mon préparateur mental, qui m’a aidée à mieux gérer la pression, et par mon kiné, qui me suit chaque semaine pour optimiser ma récupération. Grâce à eux, j’ai pu maintenir un volume d’entraînement d’environ 85 à 90 km par semaine sans accumuler trop de fatigue. Enfin, mon entraîneur Nicolas Roger a été un soutien essentiel. Nous avons su adapter les séances en fonction de mon état de forme, et son approche m’a permis d’aborder chaque compétition avec confiance et sérénité.
4️⃣ Le cross et la route sont deux disciplines bien différentes. Que préfères-tu dans chacune d’elles ?
Le cross et la route sont deux univers très différents, mais j’aime beaucoup les deux ! Les objectifs ne sont pas du tout les mêmes d’une discipline à l’autre.
Ce que j’adore dans le cross, c’est l’aspect technique et exigeant. Chaque parcours est unique, avec ses difficultés et ses conditions particulières. Rien n’est jamais acquis, et il faut sans cesse s’adapter. L’aspect mental est primordial : je cherche toujours à donner le meilleur de moi-même et à obtenir la meilleure place possible.
La route, en revanche, offre une autre approche. J’apprécie la gestion plus précise de l’effort et la possibilité de se concentrer sur des objectifs chronométriques. Sur route, la performance est plus mesurable, ce qui ajoute un autre type de motivation. J’aime pouvoir suivre mes progrès et essayer de repousser mes limites sur chaque course.
5️⃣ Avec ce début d’année 2025 prometteur, quels sont tes prochains objectifs et défis à relever ?
Pour la saison estivale, mon objectif est de battre un maximum de records personnels, notamment sur 1500 m, 3000 m et 5000 m.
Et pour clôturer cette belle année 2025, j’aimerais également améliorer mon record sur semi-marathon.
Message de Maelys
Je tiens à remercier énormément Nicolas Roger, mon entraîneur, pour tout le travail qu’il fait au quotidien et pour son accompagnement depuis plusieurs années. Un grand merci aussi à mes partenaires d’entrainement et toutes les personnes qui m’entourent et me soutiennent ! Vive l’ACHV